EXBRAYAT
Ven 7 Mai 2021 - 13:34
Lu par Carotte
Pour pouvoir croire encore au bonheur, les hommes, quand ils font la guerre, se racontent des histoires. Écrasés par la peur et la souffrance, ils n'ont d'autre consolation que l'amitié avec ceux qui partagent leur calvaire. Mais, en même temps qu'elles dissipent toutes les angoisses, les cloches de la paix retrouvée font pâlir ces camaraderies qu'on se figurait devoir toujours durer. Il en est, rares, qui cependant ne parviennent pas à oublier les fraternnités nées dans le fracas des batailles. Ainsi, Jules Matrat.
Matrat a quitté son village de la Loire, dans les premiers jours d'août 1914, sans comprendre ce qui lui arrivait. En trente ans, il n'avait abandonné sa ferme qu'une fois : pour son service militaire. Aujourd'hui, il a dû brutalement se séparer du père, de la mère, des bêtes, des champs et aussi de Rose, sa promise.
La guerre, il la fait mais il ne la supporte que parce qu'il a rencontré Louis Agnin, venu des Alpes. Soldats par devoir, tous deux restent des paysans. Entre les combats, ils parlent de la terre, des bois, des saisons, et chacun tente d'expliquer à l'autre à quoi ressemble sa fiancée... Ensemble, ils bâtissent un avenir où ceux qu'ils aiment s'aimeront.
Mais la mort est une compagne obstinée, et il est dérisoire de nourrir des projets. Ceux qui reviennent, apparemment vivants, des batailles gagnées ou perdues, sont parfois - sans que nul s'en doute - aussi morts que les morts abandonnés dans la boue des tranchées. Quant à celles qui attendaient leur retour, elles voient revenir des hommes qu'elles ne reconnaissent pas.
Avec ce livre pur et terrible, où les souffrances endurées sont à la mesure du bonheur entrevu, il est possible que Charles Exbrayat nous donne véritablement le roman que méritaient les grands morts de la Première Guerre mondiale.
Pour pouvoir croire encore au bonheur, les hommes, quand ils font la guerre, se racontent des histoires. Écrasés par la peur et la souffrance, ils n'ont d'autre consolation que l'amitié avec ceux qui partagent leur calvaire. Mais, en même temps qu'elles dissipent toutes les angoisses, les cloches de la paix retrouvée font pâlir ces camaraderies qu'on se figurait devoir toujours durer. Il en est, rares, qui cependant ne parviennent pas à oublier les fraternnités nées dans le fracas des batailles. Ainsi, Jules Matrat.
Matrat a quitté son village de la Loire, dans les premiers jours d'août 1914, sans comprendre ce qui lui arrivait. En trente ans, il n'avait abandonné sa ferme qu'une fois : pour son service militaire. Aujourd'hui, il a dû brutalement se séparer du père, de la mère, des bêtes, des champs et aussi de Rose, sa promise.
La guerre, il la fait mais il ne la supporte que parce qu'il a rencontré Louis Agnin, venu des Alpes. Soldats par devoir, tous deux restent des paysans. Entre les combats, ils parlent de la terre, des bois, des saisons, et chacun tente d'expliquer à l'autre à quoi ressemble sa fiancée... Ensemble, ils bâtissent un avenir où ceux qu'ils aiment s'aimeront.
Mais la mort est une compagne obstinée, et il est dérisoire de nourrir des projets. Ceux qui reviennent, apparemment vivants, des batailles gagnées ou perdues, sont parfois - sans que nul s'en doute - aussi morts que les morts abandonnés dans la boue des tranchées. Quant à celles qui attendaient leur retour, elles voient revenir des hommes qu'elles ne reconnaissent pas.
Avec ce livre pur et terrible, où les souffrances endurées sont à la mesure du bonheur entrevu, il est possible que Charles Exbrayat nous donne véritablement le roman que méritaient les grands morts de la Première Guerre mondiale.
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"L'amitié double les joies et réduit de moitié les peines " (Françis Bacon).
Re: EXBRAYAT
Ven 7 Mai 2021 - 13:35
Lu par Carotte
Dernier tome des "bonheurs courts"
Suite et fin de "La lumière du matin", "Le chemin perdu" et "Les soleils de l'automne".
Armandine et sa fille Charlotte ont quitté Saint-Etienne.Sur les hautes collines où se blottit le village de Tarentaize, la vie citadine n'est plus qu'un souvenir. Les deux femmes continuent à s'affronter. Le petit-fils d'Armandine, Joseph, rebelle dès l'enfance, quitte lui aussi son village natal pour faire le tour de France des compagnons charpentiers. Il finira par revenir au pays où l'attend Thélize, sa promise dès le berceau. C'est pour eux que se réalisera le rêve, vieux d'un siècle maintenant, d'une ferme dont ils seront propriétaires et où ils vivront : "La Désirade".
Le style d'Exbrayat nous fait sentir le rythme des saisons, retrouver la saveur du bon pain et le parfum du foin coupé. Il sait raconter la patience et la force de ces femmes qui luttent toujours du côté de la vie.
Dernier tome des "bonheurs courts"
Suite et fin de "La lumière du matin", "Le chemin perdu" et "Les soleils de l'automne".
Armandine et sa fille Charlotte ont quitté Saint-Etienne.Sur les hautes collines où se blottit le village de Tarentaize, la vie citadine n'est plus qu'un souvenir. Les deux femmes continuent à s'affronter. Le petit-fils d'Armandine, Joseph, rebelle dès l'enfance, quitte lui aussi son village natal pour faire le tour de France des compagnons charpentiers. Il finira par revenir au pays où l'attend Thélize, sa promise dès le berceau. C'est pour eux que se réalisera le rêve, vieux d'un siècle maintenant, d'une ferme dont ils seront propriétaires et où ils vivront : "La Désirade".
Le style d'Exbrayat nous fait sentir le rythme des saisons, retrouver la saveur du bon pain et le parfum du foin coupé. Il sait raconter la patience et la force de ces femmes qui luttent toujours du côté de la vie.
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"L'amitié double les joies et réduit de moitié les peines " (Françis Bacon).
Re: EXBRAYAT
Ven 7 Mai 2021 - 13:36
Lu par Carotte
L'histoire se déroule dans les sévères et pittoresques paysages de l'Ardèche et de la Haute-Loire, à la fin de la première guerre mondiale. Deux hommes qui ne se connaissent pas, qui ne se sont jamais vus, s'y disputent une même femme.
Cette femme, c'est Berthe. Elle est jeune, paisible, molle au-dedans comme au-dehors. Elle ne sait qu'obéir à Dieu, à sa mère et à son mari - Barthélemy, qu'elle a épousé en 1913 et qui est prisonnier er. Allemagne - jusqu'au soir où Mathieu se présente à la ferme qu'elle dirige. Mathieu est un garçon solide, simple, qui arrive du pays du Mézenc pour se louer pendant la mauvaise saison. Il va s'éprendre de Berthe, qui l'aimera. Alors, cette fille - jusqu'ici sans volonté - se transformera et en dépit des livres, du pasteur, de sa mère, du village, elle s'en ira avec Mathieu à la recherche de son bonheur.
Barthélemy, qui vit avec la Bible, en apprenant la fuite de Berthe, empoignera son bâton et partira, lui aussi, à la poursuite du couple. Course sans espoir, car poursuivis et poursuivant ne suivent pas les mêmes chemins.
L'histoire se déroule dans les sévères et pittoresques paysages de l'Ardèche et de la Haute-Loire, à la fin de la première guerre mondiale. Deux hommes qui ne se connaissent pas, qui ne se sont jamais vus, s'y disputent une même femme.
Cette femme, c'est Berthe. Elle est jeune, paisible, molle au-dedans comme au-dehors. Elle ne sait qu'obéir à Dieu, à sa mère et à son mari - Barthélemy, qu'elle a épousé en 1913 et qui est prisonnier er. Allemagne - jusqu'au soir où Mathieu se présente à la ferme qu'elle dirige. Mathieu est un garçon solide, simple, qui arrive du pays du Mézenc pour se louer pendant la mauvaise saison. Il va s'éprendre de Berthe, qui l'aimera. Alors, cette fille - jusqu'ici sans volonté - se transformera et en dépit des livres, du pasteur, de sa mère, du village, elle s'en ira avec Mathieu à la recherche de son bonheur.
Barthélemy, qui vit avec la Bible, en apprenant la fuite de Berthe, empoignera son bâton et partira, lui aussi, à la poursuite du couple. Course sans espoir, car poursuivis et poursuivant ne suivent pas les mêmes chemins.
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"L'amitié double les joies et réduit de moitié les peines " (Françis Bacon).
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