Voyage en Andalousie

705,2 kilomètres parcourus en une semaine, dans un véhicule très confortable manié d'une main de maître par Antonio, notre conducteur.
Les autoroutes sont gratuites, mais ça risque de ne pas durer.
En tout, nous avons dormi dans 4 hôtels.

Les distances restent raisonnables entre les différents points d'attache :
Torremolinos - Malaga : 16,1 km
Torremolinos - Ronda : 105 km
Ronda - Séville : 133 km
Séville - Cordoue : 141 km
Cordoue - Grenade : 206 km
Grenade - Frigiliana : 97 km
Frigiliana - Nerja : 7,1 km

Louer une place de parking via Ouest Parking, à Rezé, fut une bonne idée. 49 euros pour la semaine, ce n'est pas un prix exagéré et en prime, une navette gratuite vous mène jusqu’à l'aéroport Nantes-Atlantique (et vous ramène au retour).
On a pris un vol de la compagnie Volotea. On ne s'est pas sentis à l'étroit dans l'avion, le personnel était agréable et les pilotes ont su atterrir sans secousses.
En deux heures, la distance Nantes-Malaga est parcourue.

Ensuite, ce sont les premiers pas en Andalousie, dans un très grand aéroport.
On ne s'est pour autant pas perdus car tout est bien indiqué. Sans trop d'hésitations, on a retrouvé nos valises et le bus qui nous a emmenés à l'hôtel.
C'est à l'aéroport qu'on a fait la connaissance de Ramon, notre guide pour la semaine.

Notre hôtel à Torrémolinos : le Parasol Hotel Garden.
Un peu vieillot au niveau de la décoration, assez bruyant le soir de par des jeunes festifs, mais les lits sont confortables et il y a la piscine.
Et des fenêtres de l'hôtel, la vue est plutôt plaisante.

MALAGA.



Malaga compte 569.000 habitants.
Les habitants se nomment les Malagueños.

Malaga est une ville dynamique, où le moderne se joint à des bâtiments plus anciens, sans que cela ne dénote.
C'est beau partout, on en prend plein les yeux.
Et on peut marcher en toute tranquillité, la ville est très propre.

Pour s'y rendre depuis Torremolinos, nous avons pris le bus. 2,60 euros l'aller-retour, pourquoi se priver ? On est déposés directement en centre- ville au bout de 20 minutes seulement.



Nous sommes allés voir le port et les bateaux de croisière qui y étaient amarrés. Impressionnant !
Puis on a flâné le long des échoppes qui longent le quai.

Après un passage à l'office de tourisme et avec une carte à la main, nous partons à la recherche de la cathédrale. Et en se perdant, on s'est finalement retrouvés au marché couvert. On a donc eu le plaisir de découvrir une magnifique architecture de fer et de vitraux.

La cathédrale de l'Incarnation.
dite La Manquita '(le manchot) car il lui manque une tour.

Dire qu'elle est grande est un euphémisme. Elle est immense !
Et payante aussi : 8 euros par adulte. Heureusement on est arrivés pile au bon moment, des français tentaient d'en regrouper d'autres pour avoir le tarif de groupe. On ne s'est pas fait prier et cela nous a permis de payer un demi-tarif.
Quoiqu'il arrive, ça vaut le coup parce que cette cathédrale est magnifique. Les orgues, qu'on voit dès en rentrant, sont impressionnants. Le plafond est totalement sculpté.



Il faut du temps pour en faire le tour. Une heure n'y suffit pas.
Devant la pierre finement ciselée et les ornements très riches on ne prononce qu'un simple "oh" tout le long de la déambulation.

merci @Fred pour ce reportage en effet cette cathédrale est magnifique! elle est sobre à l'intérieur non? par rapport aux églises visitées en Italie pleine d'or et d'ornements

quelle magnifique cathédrale ! çà donne envie d'y aller.

Merci @fred pour ce petit voyage bien expliqué.

Effectivement @Valou , il y a moins d'exubérance d'or qu'en Italie.
C'est un décor plutôt sobre en ce sens mais par contre super riche en détail, tellement la pierre est ciselée.
J'en suis vraiment resté bouche bée.

Beau reportage et belles photos

L'Alcazar.



Dépaysement garanti !
Construit entre les XIe et XIIIe siècles, il combine une partie défensive avec trois lignes de murailles et des tours de défense, dans un style très géométrique, et une partie résidentielle, dont les décors sont plus arrondis et ciselés.
Les palais mauresques allient la beauté de la pierre au calme des jardins, avec des points d'eau savamment disposés et calmes. On se sent en pleine quiétude quand on parcourt les lieux.
Le jour de notre visite, il n'y avait pas grand foule, et ce fut une agréable balade.
Le prix est de 5 euros, ce qui est loin d'être onéreux.

En bref, ne vous contentez pas d'atterrir à Malaga.
Visitez la ville !
Ses rues sont très animées et agréables à parcourir.

Et pour finir en beauté, n'hésitez pas à monter les marches du castillo del Gibralfaro.
On arrive en haut essoufflés, mais on a une vue sur la ville... à couper le souffle.
Nous nous sommes contentés du balcon et n'avons pas été jusqu'en haut. Cela n'est pas dommageable, puisque la plus belle vue se fait depuis la terrasse panoramique où nous nous trouvions.



Nous étions logés à Torremolinos. Grand lieu du tourisme que je qualifierai de masse. Les hôtels y sont légion. L'architecture est largement moins plaisante que dans le centre historique de Malaga.
Nous nous sommes promenés le long des plages. Ce n'est pas désagréable, le style est typique d'une station balnéaire. Ce n'est pas la découverte qui m'a le plus emballé.
Par contre, il y a bon nombre de restaurants et le choix s''offre à celui qui veut se remplir l'estomac.

Merci beaucoup Fred pour ces photos et les commentaires

@fred

merci beaucoup pour la suite de ce beau voyage.

@fred
Superbes photos qui donnent envie de vacances, merci à toi.

RONDA.



La route menant à Ronda est faite de nombreuses collines, toutes cultivées. Le paysage est très beau à voir, tout en nuances de vert, de marron et d'ocre. Quand soudain, Ronda se profile à l'horizon.
Ronda fait partie de la province de Malaga, une des provinces composant la région autonome d'Andalousie.



Ronda, c'est une ville coupée en deux par une profonde crevasse, creusée dans la roche naturellement.
C'est beau et vertigineux à la fois.
Donc exit l'arène et le musée de la corrida (de toute façon, je suis totalement contre), et zou, direction le Puento Nuevo pour en prendre plein la vue. La foule se presse au portillon... enfin, aux rambardes du pont et aux terrasses qui le jouxtent. On arrive à se frayer quelques petites places et à admirer la vue. On embrasse en plus des yeux une partie de la vieille ville.







Pour avoir la meilleure vue sur le pont et la ville, il faut descendre (puis remonter) un sentier plutôt escarpé, qui part de la place Maria de la Auxiliadora. Pas besoin d'aller plus loin que le premier point de vue, c'est d'ailleurs là où on vous conseille de vous arrêter. Ensuite vous êtes trop bas pour bien apprécier.







Il nous est resté assez de force pour aller jusqu'à la Plaza del Socorro.
La place est plutôt agréable et on y voit une très belle église de style baroque.
Limite on se croirait au Mexique (il faut dire que ce pays fut longtemps espagnol, ça aide).

Toujours est-il que la visite de Ronda fut rondement menée !

Spectaculaire !

et je te donne 100 % raison pour le Musée de la Corrida !

SEVILLE.



Séville fut un véritable coup de cœur. J'ai aimé la diversité architecturale, l'ambiance dynamique, les quartiers plus intimistes.
Il a fait chaud (33 degrés à l'ombre), mais quand on aime on ne compte pas les degrés.

L'ALCAZAR.



En regardant la photo ci-dessous, vous vous dites qu'il y avait beaucoup de monde. Ce n'est pas un effet d'optique, et c'est même peu de le dire. Trop de foule, d'ailleurs, c'est limite du parcage de touristes. A un moment, j'ai commencé à ne pas me sentir bien, trop à l'étroit dans un endroit trop grouillant. Et pourtant, le lieu est de toute beauté.
Le travail de la pierre est incroyable: les décors sont finement taillés dans des arabesques où s'entremêlent les formes géométriques. On imagine aisément le temps de travail et la patience qu'il a fallu pour faire tout ça. Surtout que les surfaces à couvrir sont immenses, et que peu de pierre est laissée nue. Le tout est entouré de jardins au cordeau bordés d'une eau calme.
La construction a débuté au Xe siècle et s'est agrandie ou transformée jusqu'au XIVe siècle.



Outre la pierre ciselée, part belle est faite à la mosaïque. Un vrai travail d'orfèvre.
Chaque couleur, chaque forme a une signification. Tout est calculé mathématiquement. Les motifs se répètent sans jamais créer de lassitude.
Même les portes en bois ne sont pas laissées nues et offrent au regard un décor floral, géométrique avec des entrelacs.
La moindre alcôve est ornée, le moindre rebord de fenêtre.





Dans les jardins, tout invite à la flânerie. Le chant des oiseaux, le bruit de l'eau qui s'écoule lentement, le son du vent dans les arbres... on peut facilement se laisser aller à la flânerie.
Nous aurions eu plus de temps pour en profiter et moins de monde autour de nous, il aurait été bon d'en profiter davantage.
Surtout qu'au gré de la pérégrination, des constructions étranges et variées sont à découvrir.
Une autre fois, peut-être, si l'occasion m'est donnée de rester plus longuement à Séville.



Parmi les essences d'arbres et de plantes, nous pouvons observer des espèces souvent méditerranéennes, les mêmes que nous pourrions retrouver outre mer au Maroc.
Ce sont des palmiers, des grenadiers, des oliviers, des jasmins, des agrumes.
Toute une palette aux nuances de vert contrastant avec les décors en pierre aux tons plus bruts.

Malgré la chaleur torride qui règne l'été en Andalousie, j'ai été surpris de voir autant de vert.
En France, après la canicule que nous avons subie, on ne peut pas en dire autant.
Est-ce dû à la présence de sources souterraines plus nombreuses? Ou à un arrosage plus intensif ? La question reste entière.



Dans les jardins, tout invite à la flânerie. Le chant des oiseaux, le bruit de l'eau qui s'écoule lentement, le son du vent dans les arbres... on peut facilement se laisser aller à la flânerie.
Nous aurions eu plus de temps pour en profiter et moins de monde autour de nous, il aurait été bon d'en profiter davantage.
Surtout qu'au gré de la pérégrination, des constructions étranges et variées sont à découvrir.
Une autre fois, peut-être, si l'occasion m'est donnée de rester plus longuement à Séville.



Et je peux vous dire qu'à Séville, les patios et les jardins ne manquent pas. La ville est remplie de poumons verts.
C'est aussi pour ça que l'on est vite conquis par cette ville : malgré sa grandeur et son nombre important d'habitants (plus de 688.000), on ne s'y sent pas à l'étroit. C'est peut-être aussi dû aux longues et très larges artères, et aux multiples rues réservées aux piétons.
Attention cependant aux vélos. Les cyclistes ont leur couloir propre, et gare au promeneur qui s'y égare !



Séville est aussi une ville qui fourmille de monuments. Comme à Malaga, l'ancien côtoie le plus moderne, mais rien ne semble dénoter. Ces villes savent aborder leur avenir sans oublier leur passé, toujours bien présent.
Nous en avons eu la preuve au cours de l'après midi en observant ou visitant deux sites emblématiques.

@fred
Merci pour tout.
J'ai beaucoup aimé RONDA et ses particularités géographiques. L'église sur la dernière photo m'a fait penser au Portugal car il y a cette même architecture.
SEVILLE serait à visiter hors saison, comme toutes les grandes villes, pour éviter la foule car c'est vrai que trop de monde c'est oppressant.

@Dany
c'est ça le pire, c'est que octobre est considéré comme la hors-saison.
Qu'est ce que ça doit être dans le pleine saison !!!!!

Pour le Portugal tu as raison, il y a cette architecture en commun.

La Giralda.

Girar, en espagnol, signifie "tourner". Litteralement Giralda veut dire "celle qui tourne". En effet, au sommet de la tour se trouve une statue qui tourne.
Cette tour date du XIIe siècle et mesure 97m de hauteur.



Nous ne sommes pas montés tout en haut, préférant profiter des rues de la ville.
La Giralda domine la cathédrale qui, comme celle de Malaga, est immense.

La plaza de España.

Une cathédrale très belle à visiter certainement mais il ne restait que peu de temps. On a donc flâné dans la ville et fait quelques emplettes.

Avant de revenir à l'hôtel, on a fait un arrêt à la célèbre plaza de España. Olé un très joli endroit.
Des bas-reliefs en mosaïques représentent les différentes provinces du pays. De forme arrondie, le bâtiment interpelle par sa grandeur et son architecture atypique.
Il ne faut pas hésiter à grimper les escalier monumentaux pour monter à l'étage et bénéficier de belles vues d'ensemble.





Cette place a été construite pour l'exposition iberico-américaine de 1929. Elle abrite aujourd'hui des administrations et un musée militaire.
Comme autre trace de cette exposition, nous avons longé en car une des artères principales de la ville bordée de pavillons construits à l'occasion. Ils représentent la Colombie, l'Argentine, le Mexique... et sont dans le style du pays concerné.
Pour mieux les voir, il faut emprunter le parc aménagé face à la Plaza de España, ce que nous n'avons pas eu le temps de faire.

Encore de beaux monuments pleins d'Histoire.
Sur la Tour GIRALDA, à droite du premier grand balcon, en façade, c'est quoi ce "dessin" ? J'hésite entre PacMan et un smiley qui crie 

Ce n'est pas un dessin, @Dany , c'est la pierre qui fait penser à un bonhomme dessiné.
C'est à s'y méprendre, en effet !

CORDOUE.

Bienvenue dans Cordoba, point central d'un des califats les plus importants de l'époque musulmane espagnole.
Qui dit grand centre important dit énorme mosquée.

La mezquita

De façade, le tout semble un peu austère, mais dès qu'on entre dans son antre, le bâtiment se révèle majestueux. La multitude de colonnes arrondies en pierres alternées rouges et blanches fait son petit effet: il y en a 1300 ! L''espace est tellement vaste que, malgré un nombre de visiteurs important, on ne se sent pas à l'étroit.
Deux époques sont visibles au niveau de l'architecture: au départ les colonnes sont en pierre blanche et les plafonds en bois orné, puis une seconde période de construction plus tardive laisse apparaître des fûts de colonne en grès noir et un plafond en pierre blanche.





La mosquée cathédrale ne déroge pas à la règle des édifices mauresques: elle montre un décor d'une très grande finesse. Les mosaïques byzantines ont la part belle dans le décor, distillant des nuances de blanc, de doré et de bleu. Le dépaysement est garanti.
On imagine sans peine la peine que les hommes ont pris pour achever leur travail. C'est aussi cela qui rend la visite si impressionnante.

Figurez--vous qu'avant d'être une mosquée, le lieu fut occupée par un temple romain puis par une basilique. Les restes archéologiques retrouvés sont visibles via un système de plafond de verre.
Le monument fut donc romain, puis catholique, puis musulman.
Et ce n'est pas tout !



Mais que fait donc là ce plafond de style Renaissance ? En plein milieu des colonnes mauresques de la mosquée ?

En 1236, les rois catholiques ont reconquis la ville de Cordoue. Le monument est redevenu dès lors catholique !



Puis, à partir de 1523, sous le règne de l'Empereur Charles Quint, a été entrepris la construction d'une cathédrale au centre de la mosquée, la coupant quasiment en deux parties.
Le décor change du tout au tout, ce qui déroute le visiteur.
On est là dans des ornements plus massifs, moins légers, mais tout aussi fastueux et agréables à découvrir.
A savoir: la démolition de la mosquée avait été actée à l'époque, elle a été sauvée par l'opposition des habitants.









Les orgues et le retable sont très richement ornés, et préfigurent déjà le style baroque espagnol.

Au moment où nous visitions la stalle, en face du retable, un organiste accordait un des pianos. Nous avons pu ainsi profiter de la magnifique qualité de résonnance de la cathédrale.

Une fois la mezquita visitée, nous avons longé l'enceinte de la forteresse puis nous nous sommes dirigés vers le Puento Romano.
Sur l'autre rive du Guadalquivir, nous avons pu observer la tour de la Calahorra. Cette forteresse d'origine musulmane est aujourd’hui un musée. Le temps nous manquant, nous n'y sommes pas allés.



Nous sommes par contre allés au restaurant El Mirador, où le repas fut succulent. Nous avons particulièrement adoré les frites d'aubergine à la melasse (composée de miel de canne à sucre). On est ressortis le ventre très bien rempli.
Ce fut donc repus que nous nous sommes dirigés vers Grenade.